Ce matin, j’ai mis un carré de savon violet 100% labellisé marseillais, senteur lavande dans la savonnière du lavabo.
Le carré est si gros que je frotte mes mains l’une après l’autre pour asphyxier l’hypothétique Covid-19.
P. avait acheté 12 savons similaires chez l’Empereur à Marseille. J’avais trouvé cet achat compulsif débile et m’étais fait la réflexion que nous aurions besoin de plusieurs vies pour les utiliser.
D’autant plus que nous les avions portés à bout de bras dans nos valises. Un carré est-il égal à un kilo ?
Et je les avais répartis comme antimites au milieu de mes habits, comme œuvres d’art sur ma bibliothèque et naturellement offerts à quelques amis. Mais ils sont si gros ces fichus carrés.
On dit tant de choses sur la propagation du virus mais un seul consensus : il n’y a pas mieux que le savon contre le virus.
Pourquoi diable, les gens se jettent-ils alors sur les réserves de papier-cul et non pas sur les savons ?
La pénurie de savon n’existerait-elle pas ?
On se souvient que les nazis récupéraient les os de leurs victimes pour en faire du savon.
Un simple carré de savon violet.
Carine B.