Confinement au Mont-Dore

A onze ans, P. et son jeune frère quittent Nice pour aller en pensionnat dans une région qui porte le joli nom de Mont-Dore.

Il y restera jusqu’à l’âge de 15 ans et demi.

Entre chaque lit, il y avait 1m 60 de distance, 2 rangées de dix lits.

Chaque pensionnaire avait une armoire, fermée à clef et ouverte chaque matin par les surveillants.

Les rangées d’armoires se tenaient près des douches.

Chaque pensionnaire avait également un casier près du réfectoire pour enfermer les chocolats et autres gourmandises qu’ils recevaient de leurs proches.

A leur demande, le surveillant leur ouvrait leur casier aux heures des repas. 

P. recevait deux colis dans l’année. « J’étais fou des colis ». Cela fait donc huit colis.

Adulte, P. est « fou » de petites collections qu’il achète sur abonnement ou avec un magazine : soldats de la 1ère et 2ème guerres, voitures miniatures anglaises, reproduction de monnaie ancienne…

Il les conserve dans leur emballage, intactes.

Il les range soigneusement dans de grands tiroirs.

Carine B.