Jour 16, 17, 18?

L’Hôtel Particulier, jour 16, 17, 18 ? Peu importe.

(de la rue X, si vous frappez à la porte, d’abord un coup puis trois autres on ne vous laissera pas entrer ni seul et surtout pas accompagné…)

Ça commence à ressembler à un truc lactofermenté, je parle de l’intérieur, le grand intérieur de soi où des escaliers des couloirs sans fin se succèdent. 

A l’extérieur et Avant, je percevais que cela surfait sur la Tendance « healthy & colourfully food ». On les voit sur des étals de marchés ou dans de petites échoppes juste ce qu’il faut de déglingué mais proprettes. Alléchant les curieux gustatifs en mal de sensations authentiques.

Qui ne craque pas devant les couleurs acidulées, de l’orange des carottes ou du curcuma, les verts vifs, tendres, les petits pois tout ronds ou les tranches de fenouil ? Alignés en couches dans leurs bocaux présentés sur des étagères en bois, délicatement patinées. La fraîcheur du coup d’œil est garantie.

Toutes échoppes, gargotes, roulottes étant fermées, chiuso, cerrado, geschlossen, closed…

Revenons inéluctablement à la lactofermentation interne.

Bien que souvent contrastée, haute en couleurs, rouge, noir ébène, brunâtre, rarement toute blanche ou pour si peu de Temps, ce n’est pourtant pas ce dernier qui nous manque. 

De mon point de vue ces jours, ce n’est pas joli joli.

Les jours plus longs qui s’étiiiiirent, les nuits courtes en traitillé n’arrangent rien au processus fermentatoire.

La Digestion s’opère principalement pendant la nuit.

Elle a du boulot car elle gère aussi la partie Alimentaire mon cher Watson !

Des cultures considèrent le temps et la manière de choisir ses aliments, comme une qualité importante de nos nutriments. 

Qu’en est-il alors de la façon la plus courante que nous avons de faire nos achats en ces Temps ?

Lors du dernier commando Migros, je n’ai d’ailleurs pas vu où en sont les stocks de PQ, je m’en sers peu.

(non que ma digestion soit bloquée à ce point, juste que la bouteille de flotte à coté des chiottes convient parfaitement à l’affaire, sans malmener plus que nécessaire les forêts, comme ma conscience toute fragilisée, elle aussi)

L’approche du loooong week-end rendait donc les gens frappadingues dans la petite enseigne du géant Orange de la Rue X. Je vous passe les détails des allées-venues de chacun, impossibles à prévoir ni comprendre quand il nous tient bravement à cœur de respecter les consignes de sécurité, pour tous.

Même si dans le climat désorienté du shop j’ai zappé quelques produits utiles de ma liste mémorisée, j’ai choisi afin de récompenser le héros qui flageole encore en moi, d’ouvrir une bière (la boisson pas la boîte à défunt) à 16 heures tapantes. Passant ainsi outre mon : 

« Tâche vraiment de ne pas boire d’alcool avant 17 heures ou alors de manière occasionnelle et non répétée trop souvent. »

Notre météorisme interne est mis à rude épreuve, je voulais écrire d’un jet quelque chose là dessus. 

Les circonvolutions manifestes pour m’égarer de ce chemin prouvent que la marinade est encore en cours, qu’elle n’est pas prête à délivrer de résultat pas plus que ces aromes, loin de là.

Qu’il faut prouver et éprouver encore sa patience, qu’il est stérile d’espérer le chant du poussin avant que la poule ait pondu.

Sur cette image un brin Pascale à laquelle j’ajoute quelques lapins gambadant dans l’herbette, je vous souhaite de Joyeuses Pâquerettes, tenez bon !

Christine G.