Tout dire ! Tout parler ! Oser ! Tout écrire ! Tout échouer ! Oser tout rater !
Le confinement ? Ça ne doit pas être la fin du rêve. Je refuse de porter l’uniforme cérébral qu’on fait mettre de force à 4 milliards d’humains. Une camisole sanitaire qui m’arrache mes envies, celle d’un jour où de toujours, l’important c’est de désirer et ne pas arrêter de ressentir l’interrogation. Seulement voilà leurs interrogations je m’en fous, je me rends fou !
Je n’ai pas envie de porter la responsabilité d’une pandémie mondiale, pourtant disent-t-ils, c’est notre responsabilité à tous de respecter les consignes. Mais les cons qui signent sauvent-ils vraiment des vies ? Nous avons autre chose à offrir que notre isolement. Si le moyen de continuer à vivre c’est de vivre seul et empêché, je dis NON.
Je respire avec mes désirs et ce n’est pas le virus qui m’étouffe. « Docteur vous me restreignez, moi je m’autorise. » Il avait donc raison ce patient. Autorisons-nous ! Je me demande ce qu’ils en ont fait de ceux qui n’ont pas pu s’échapper de l’institution. L’institutrice insistait sur l’importance du savoir vivre ensemble, je ne veux pas vivre comme vous Madame ! Pas de méthode donc. J’accepte l’inconnu de la destination volontiers, c’est ça le charme Madame !
On peut toujours sourire mais derrière un rideau. A quand la fin de l’entracte, je veux voir la suite. Rideau blanc, alors pourquoi on se déclare la guerre ? Il me reste un sourire, le plus beau et le plus doux, c’est assez pour prolonger l’apnée mais on ne s’est pas destiné à vivre sous l’eau.
Antoine T.